Envie d’intégrer de l’immobilier dans votre patrimoine, sans vous ruiner, tout en profitant de multiples avantages ? Et si vous songiez à la pierre-papier ? Ce sont des placements gérés par des professionnels de l’immobilier qui émettent des parts de sociétés destinées aux grand public. Ces parts sont accessibles à tous, et permettent aux souscripteurs de percevoir des revenus locatifs ainsi que des plus-values, calculés sur le montant de leur investissement. Ce sont les dividendes.
Si vous aussi, vous souhaitez encaisser régulièrement ces compléments de revenus, vous pouvez opter pour les SCPI, les SIIC et les OPCI. Cependant, ces placements ne se valent pas toutes, en termes de rendement et de risques. Les conseillers en gestion de patrimoine recommandent en effet de privilégier les SCPI pour la constitution de votre portefeuille, et d’y loger des SIIC et des OPCI à titre de diversification. Nous vous expliquons pourquoi, dans cet article.
Les SCPI : rendements stables, risques modérés, patrimoine diversifié avec 100% de l'immobilier
Le principal avantage des SCPI réside dans la stabilité de leur rendement et dans leur pérennité face aux aléas économiques. Leur taux de distribution ne fléchit pas en dessous des 4%, quelle que soit la santé du marché et indépendamment du pouls de l’économie locale ou mondiale. C’est ce qu’elles ont su prouver tout au long de la période pandémique 2020 et de la récession de 2021. De jeunes SCPI ont même émergé au cours de cette période, délivrant des rendements de plus de 6% grâce à leur stratégie innovante.
Les risques sont modérés, du fait de leur mutualisation sur plusieurs niveaux : en typologie, en répartition géographique et en locataires. Les SCPI sont en connaissance des cycles et des marchés, et ciblent, par conséquent, les meilleurs emplacements afin de profiter des meilleurs taux d’occupation issus d’une demande locative élevée. Du fait que leur parc immobilier n’est pas constitué de foncières cotées en bourse, les SCPI échappent à la fluctuation de cette plateforme, étant plutôt vulnérable à la santé du marché immobilier.
Les rendements des SCPI peuvent être analysés sur le moyen terme, voire sur le long terme. Ce qui n’est pas le cas pour les autres placements pierre-papier tels que les SIIC et les OPCI.
Les SCPI répondent à différents objectifs grâce à leur déclinaison en SCPI de rendement, en SCPI fiscales et en SCPI de plus-value. Elles sont privilégiées par les assureurs pour constituer leur poche en unités de compte – contre une minorité de SIIC et d’OPCI. Cela afin de permettre d’épargner, voire de préparer la retraite directement au moyen des dividendes versés. Il suffit alors d’y souscrire à travers le produit d’épargne (assurance-vie, PER).
Diversifier avec les SIIC et les OPCI
Il est toujours intéressant de diversifier un portefeuille, quelle que soit sa composition de base. Pour un investissement pierre-papier, il est donc intéressant de se tourner vers les SIIC et les OPCI, qui sont aussi des produits immobiliers, certes. Cependant, les SIIC sont des foncières cotées en bourse, tandis que les OPCI combinent valeurs mobilières et liquidités avec leur poche immobilière. Ces actifs sont donc plus diversifiés, mais plus risqués, car soumis à une importante volatilité.
Le portefeuille peut être diversifié avec ces actifs pour le dynamiser, mais attention aux critères de choix et notamment, à votre profil de risque. La meilleure clé de répartition, pour un investisseur prudent, est de 75% en SCPI et de 25% en SIIC et OPCI. Les allocations peuvent être modifiées au fil du temps, par exemple en augmentant la part de risque pour tabler sur des performances plus élevées, puis à réaménager le portefeuille au fur et à mesure de l’approche du départ à la retraite.